LESFRANÇAIS EN VACANCES (2/3) - La guerre met un coup d’arrĂȘt au dĂ©veloppement des vacances, malgrĂ© les congĂ©s payĂ©s de 1936. Les Français commencent Ă  partir nombreux en vacances
PrĂ©sentation de la vie dans la ferme L'harmonie entre l'homme et la nature » Un cadre naturel d'exception La Ferme des CĂ©vennes, entourĂ©e de vergers, de prairies et d’anciennes chĂątaigneraies, niche au cƓur du parc national des CĂ©vennes dans les montagnes cĂ©venoles sur une propriĂ©tĂ© de 280 ha. Notre milieu naturel se caractĂ©rise par une faune et une flore extrĂȘmement riches et diversifiĂ©es du fait de la prĂ©sence de trois roches granit, calcaire et schiste, qui se rĂ©partissent en vallĂ©es, falaises, plateaux et cultures. Cet environnement exceptionnel nous permet de travailler sur des programmes Ă©ducatifs liĂ©s Ă  la nature et l'environnement sous tous ses angles. Un patrimoine historique et culturel riche Dans cet environnement riche, les hommes se sont installĂ©s voici des millĂ©naires et ont façonnĂ© le paysage. Des vestiges prĂ©sents autour de la ferme Ă©voquent la vie des hommes, de l'Ă©poque nĂ©olithique jusqu'au dĂ©veloppement d'une vie agropastorale locale. L'histoire des CĂ©vennes est Ă©galement Ă©troitement liĂ©e au protestantisme. Sur les terres de la ferme, on y trouve une grotte qui fut un refuge pour des Camisards durant les guerres de Religion et une doline utilisĂ©e pour les AssemblĂ©es du dĂ©sert ». Notre cƓur de mĂ©tier... la fabrication du fromage de chĂšvre Notre star, c'est le PĂ©lardon classĂ© AOP, un gage de qualitĂ© et de savoir-faire. Nous produisons Ă©galement du fromage de chĂšvre Ă  pĂąte cuite, tel que le fleuri » et la tomme, qui s'affinent lentement dans nos caves de schistes troglodytes. Les chĂšvres La ferme Ă©tant une ferme de production de fromage de chĂšvre, l’animal phare est Ă©videmment la chĂšvre le cheptel constituĂ© de 200 chĂšvres parcourt tous les jours de mars Ă  dĂ©cembre les 280 ha de prairies et de forĂȘts. BĂ©nĂ©ficiant d'un cadre naturel idĂ©al, elles gambadent librement dans ce vaste domaine au relief escarpĂ©, et profitent d'un Ă©cosystĂšme prĂ©servĂ© et diversifiĂ©. Les autres animaux A la ferme, nous avons Ă©galement des vaches, des Ăąnes, des moutons, des cochons, des lapins et des volailles canards, oies, poules, pigeons 
. Il y a aussi les carpes dans le bassin et mĂȘme des dinosaures empruntes et coquille d’Ɠuf Cultures et parcours en agriculture biologique Nos meilleures terres sur le causse culminent Ă  plus de 1000 mĂštres, oĂč nous cultivons des champs de cĂ©rĂ©ales et de luzerne pour nos bĂȘtes. Nos prairies naturelles, souvent en terrasses, sont fauchĂ©es Ă  la fin du printemps. Le foin, sĂ©chĂ© et pressĂ©, nourrira notre troupeau durant l'hiver. Le potager en terrasse, au pied de la ferme nous fournit en lĂ©gumes frais, gorgĂ©s de soleil et de vitamines. Des vignes et des vergers entourent la ferme pommiers, poiriers, cerisiers, pruniers, figuiers, noyers, etc. Les framboisiers et groseilliers nous permettent de faire de bons goĂ»ters, mais aussi d'excellentes confitures. De jeunes mĂ»riers rappellent cette ancienne tradition cĂ©venole d'Ă©levage du ver Ă  soie, qui se nourrit principalement des feuilles de cet arbre. Iln'empĂȘche, la vie Ă  la campagne, dans les annĂ©es 1950 et 1960, est toujours rythmĂ©e par les diffĂ©rents travaux liĂ©s Ă  chaque saison : les labours, les semences, les fenaisons, les vendanges Pas de rĂ©pit possible, pas de vacances non plus, c'est un dur labeur qui attend les paysans, les hommes comme les femmes, pendant toute leur existence. 1. La ferme Ă  cour fermĂ©e2. La ferme Ă  cour ouverte3. La ferme Ă  bĂątiments dispersĂ©s La disposition des bĂątiments de service et de l'habitation d'une ferme rĂ©vĂšle le systĂšme Ă©conomique qu'elle pratique et une certaine conception technique. En Normandie trois types de fermes se diffĂ©rencient par leur organisation et leur rĂ©partition. 1. La ferme Ă  cour fermĂ©e Cette ferme dispose ses bĂątiments, tous joints autour d'une cour. On y pĂ©nĂštre par un porche en face duquel se trouve habituellement la maison. Autour se suivent grange, Ă©curie, Ă©table, charreterie, pressoir, cellier, remise, etc. Mis Ă  part les volailles, les animaux vivent en stabulation. Les bĂątiments rĂ©servĂ©s aux rĂ©coltes et au matĂ©riel tiennent une place importante, signes d'un systĂšme basĂ© sur les cĂ©rĂ©ales. Ces fermes sont caractĂ©ristiques de deux rĂ©gions - la bande sinueuse des plaines allongĂ©es du Plain jusqu'au delĂ  de SĂ©es- les marges de la Picardie et de l'Ile-de-France Plan d'ensemble, Ă©tat en 1979 1 – Porche d'entrĂ©e 9 – Charreterie 2 – Cour fermĂ©e 10 – Ecurie 3 – Habitation 11 – Poulailler dĂ©barras 4 – Laiterie 12 – Etable Ă  veaux 5 – Fournil 13 – Porcherie 6 – Chapelle 14 – Enclos des porcs 7 – Salle de traite 15 – Ancien pigeonnier 8 – Parc d'attente Enzoet Crottine T.1 - la surprise de MĂ©mĂ© ! de Cantin, Marc - Cantin, Isabel - Mosca, Fabrice et d'autres livres, articles d'art et de collection similaires disponibles sur AbeBooks.fr. vie ĂŁ la ferme: Bande dessinĂ©es - AbeBooks PinterestExploreWhen autocomplete results are available use up and down arrows to review and enter to select. Touch device users, explore by touch or with swipe Pins 22wCollection by deluginSimilar ideas popular nowPreschool CraftsFarm ThemeAnimal CraftsFarm CraftsFarm Animals015Diy Crafts HacksDiy Crafts For GiftsDiy Arts And CraftsDiy Home CraftsFun CraftsPaper Crafts OrigamiPaper Crafts For KidsDiy For KidsGlitter Paper CraftsCarteAndrof Best DIY & Ideas Unique Drawing Amazing Artla vie Ă  fermePreschool Insects CraftsSummer Preschool CraftsInsect CraftsSummer CraftsCrafts For KidsButterfly StencilButterfly TemplateButterfly CraftsButterfly PrintPapillon Ă  imprimer - ActivitiesCraft Activities For KidsCrafts For TeensDiy And CraftsArts And CraftsPaper CraftsDiy PapillonInsects PreschoolSummer Camp ActivitiesOccuper les enfants pendant le confinement DIY papillon du printemps BoĂźte Ă  malice de Maman FĂ©eSpring Arts And CraftsArts And Crafts For KidsArt For KidsKindergarten ArtPreschool ArtCamping ArtCamping CraftsPaper Crafts Diy KidsCreative CraftsOccuper les enfants pendant le confinement DIY papillon du printemps BoĂźte Ă  malice de Maman FĂ©eFarm Animal CraftsFarm CraftsAnimal Crafts For KidsHorse CraftsPreschool CraftsAnimals For KidsFarm AnimalsOwl Clip ArtFree Clip ArtPig CraftsPig OutlinePig ClipartPig ImagesWhite PigPig DrawingBlack and White PigFarm Unit PreschoolSpring PreschoolToddler PreschoolPig In MudBaby Learning ActivitiesFarm KidsVarken met ecoline overschilderenlindsay decatla vie Ă  fermeAnimal CraftsThree Little Pig CraftThree Little PigsToddler CraftsToddler ActivitiesLes trois petits cochonsEaster Crafts DiyEaster Crafts For KidsEaster KidsSpring CraftsHoliday CraftsGuirlande de PĂąques. Une carotte = 5 bandes de papier. Une activitĂ© pas chĂšre, facile et amusante pour les enfants Printable Cow MaskPrintable CraftsFree Printable Coloring PagesColoring Pages For KidsColoring BooksCow CraftArt N CraftAnimal Masks For KidsMask For KidsCow Mask coloring page Free Printable Coloring PagesFarm Theme PreschoolPreschool ActivitiesFarm Theme ClassroomFarm Theme CraftsSafari CraftsFarm Animals PreschoolAnimal Activities45 Preschool Farm Theme Activities - How Wee LearnSheep CraftsFarm PreschoolFarm ActivitiesEaster CraftsDes empreintes digitales artisanales pour les enfants de Maricel Bianco - MuselySpring Art ProjectsEasy Art ProjectsSpring Crafts For KidsProjects For KidsCraft KidsCrafty CraftLa Farandole - Bienvenue sur le site de l'association des assistantes maternelles agréées du secteur d'AltkirchKids CraftsDaycare CraftsCork ProjectsKids Art ProjectsSnail CraftLa Farandole - Bienvenue sur le site de l'association des assistantes
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Il ya des objets pour tout, et pas toujours trĂšs utiles on invente le gadget. Vous cherchez des cours de dessin ? affiche de Savignac pour la cocotte-minute Un Ă©norme avion voit le jour le Concorde . En 1967 , c’est l’invention de la tĂ©lĂ©vision en couleur. Peu Ă  peu, la 2e et la 3e chaines apparaissent. L’accroissement de la population, due au baby boom et Ă  la dĂ©colonisation conduit Ă  une crise du logement. Dans l’urgence,on construit de nouveaux quartiers de grands ensembles modernes et confortables, mais sans Ăąme. La guerre froide fait rage, aiguisĂ©e par la conquĂȘte spatiale. En 1969, on marche sur la lune ! Le design et la mode sont fortement influencĂ©s. scĂšne de 2001 OdyssĂ©e de l'espace de Kubrick Les jeunes se rĂ©voltent en mai 1968, entraĂźnant une modification profonde de la sociĂ©tĂ©. On dĂ©nonce la sociĂ©tĂ© de consommation, la destruction de l’environnement naturel, on prĂŽne la libĂ©ration sexuelle, la vie communautaire, la libertĂ©, on dĂ©couvre d’autres civilisations et d’autres religions, mĂȘme Ă  travers des drogues psychĂ©dĂ©liques. Pour ĂȘtre un Hippie authentique , il faut , Ă  ce moment-lĂ  , porter des pantalons Ă  pattes d’élĂ©phants », des fleurs dans les cheveux longs, s’habiller de ponchos andins, de tuniques indiennes ou de manteaux afghans et se chausser de sandales ou de clarks ... En 1973, la crise du pĂ©trole met progressivement fin Ă  cette pĂ©riode. Voir Ă©galement Andy Warhol et le pop art Le style pop psychĂ©dĂ©lique
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Lavie à la ferme. 192 J’aime. Bon . Ce n'ait pas demain que je vai sortir avec mon coucou . On va attendre que la pluie passe
La matinĂ©e a rarement le temps de s’écouler sans que Jean-Jacques, 85 ans, n’arrive Ă  la ferme dans son mini 4 x 4 beige Jimmy aux faux airs de Jeep, plus maniable que le pick-up qu’il avait autrefois. Nous sommes en Alsace, dans le village de Hoerdt Bas-Rhin. Jean-Jacques descend de la voiture, empoigne une tomate dans le palox sur le dĂ©part pour le marchĂ©-gare MIN marchĂ© d’intĂ©rĂȘt national de Strasbourg, un grossiste, et la coopĂ©rative qui fournit les magasins Lidl de toute la rĂ©gion.→ ENQUÊTE. Deux agriculteurs jugent la politique agricole communeIl fronce les sourcils, fait mine de superviser. Eh oui, toute entreprise a son contrĂŽle qualitĂ©, n’est-ce pas ! », s’exclame son petit-fils Emmanuel Dollinger, 35 ans. Celui qu’on appelle Manu » est attendri devant ce vieil homme qui n’est plus aux commandes, mais sans qui toute cette affaire n’existerait pas. Son autre grand-pĂšre, Manu l’a Ă  peine connu. Il est mort, Ă©crasĂ© par son tracteur, Ă  63 ans. On ressent dans la chair, chez les Dollinger, ce vrai choix de vie d’ĂȘtre agriculteur. J’ai eu l’idĂ©e, mes parents avaient tout le reste » Mor din auto papy, ich möcht die garage schon ! » Sors ta voiture papy, j’ai besoin du garage ! », Manu interrompt son grand-pĂšre en alsacien. Le jeune homme est aujourd’hui Ă  la tĂȘte d’une entreprise de dix salariĂ©s – dont sa sƓur et son ami d’enfance font partie 180 ha de surface agricole, en propriĂ©tĂ© et en baux ruraux, dont 120 de blĂ©, et 60 d’une vingtaine de variĂ©tĂ©s de lĂ©gumes en partie sous serres. Une success story », sur le papier. Mais dans le monde agricole, ça n’est jamais gagnĂ© », rappelle Annie, la mĂšre de Dollinger, 35 ans, est Ă  la tĂȘte d’une exploitation de maraĂźchage et de grande culture Ă  Hoerdt, en Alsace. / Victorine Alisse pour La Croix L’Hebdo En rejoignant ses parents comme salariĂ© en 2005, Manu a ouvert un magasin Ă  la ferme pour tirer un revenu supplĂ©mentaire », Ă  l’endroit oĂč dormaient au siĂšcle dernier les bĂȘtes et le foin. La vente Ă  la ferme commençait seulement Ă  ĂȘtre Ă  la mode. J’ai eu l’idĂ©e, mes parents avaient tout le reste », ans plus tard, le commerce reprĂ©sente prĂšs des deux tiers du chiffre d’affaires et fĂ©dĂšre une cinquantaine de producteurs de la rĂ©gion, du fromage aux Ă©pices en passant par les fruits, les confitures, les farines et la charcuterie. Tu es forcĂ©ment dans le respect du passĂ©, car tu ne crĂ©es pas tout quand tu reprends, tu t’inscris dans une lignĂ©e », explique Manu. Les gens qui sont dans leur champ, ils sont vivants »Jean-Jacques, 85 ansIl y a cinq ans, son grand-pĂšre montait encore sur le tracteur pour donner un coup de main Le travail, c’est un mĂ©dicament. Les gens qui sont dans leur champ, ils sont vivants », dit souvent Jean-Jacques. Mais il ne peut physiquement plus. L’agriculteur est une espĂšce qui trime jusqu’à ce que son corps ne puisse plus
 », sourit cette rĂ©gion de l’est de la France, le travail en famille, tout comme les villages, connaissent encore une certaine vitalitĂ©. Mais si l’apport familial garde une dimension informelle, cela fait longtemps que les fermes françaises ne fonctionnent plus exclusivement sur la main-d’Ɠuvre familiale.→ REPORTAGE. Le long de la Loire, le retour de la pĂȘche artisanaleQuand Manu a pris la tĂȘte de l’exploitation en 2012, aprĂšs avoir Ă©tĂ© salariĂ© durant sept ans, il a fait basculer les statuts de sociĂ©tĂ© familiale Ă  exploitant seul. Il a perçu Ă  cette Ă©poque la dotation jeune agriculteur DJA, versĂ©e par l’État aux exploitants agricoles de moins de 40 ans qui s’installent pour la premiĂšre fois. La DJA oscille entre 8 000 et 36 000 €, en fonction du relief plaine ou montagne et surtout est assortie de conditions strictes chiffre d’affaires sur cinq ans ; niveau de diplĂŽme minimum. La ferme familiale » prend un nouveau visageAnnie, la mĂšre de Manu, 58 ans, pas encore en Ăąge de partir Ă  la retraite, est devenue salariĂ©e de son fils aprĂšs avoir eu le statut d’exploitante toute sa arrivant dans l’exploitation, beaucoup d’enfants d’agriculteurs de moins de 40 ans crĂ©ent ainsi une sociĂ©tĂ©, sous forme de Gaec groupement agricole d’exploitation en commun ou d’EARL entreprise agricole Ă  responsabilitĂ© limitĂ©e, ce qui permet de dĂ©velopper l’exploitation tout en prĂ©servant son patrimoine personnel, et de faciliter la transmission, en devenant un acteur Ă  parts Ă©gales avec les parents le temps de leur dĂ©part Ă  la retraite. Les Gaec reprĂ©sentent une minoritĂ© des exploitations françaises 11,8 %, la plupart Ă©tant en nom personnel.→ ENTRETIEN. Promouvoir une agriculture exigeante et intensive en emplois »VoilĂ , ce qu’on appelait autrefois la ferme familiale » prend un nouveau visage un agriculteur seul, aidĂ© par ses parents, avec un ou plusieurs salariĂ©s. De moins en moins, il s’agit d’une affaire de couple ou de famille. Entre les deux derniers recensements agricoles 2000 et 2010, les binĂŽmes agricoles, dont la plupart sont des conjoints, ont chutĂ© de 50 %.L’exploitation familiale Ă©largie a, elle, chutĂ© de 68 %, au profit des salariĂ©s et des associations de deux exploitants. Le modĂšle de l’exploitant seul se maintient, et le retrait progressif des aides familiales est compensĂ© par des emplois saisonniers parfois difficiles Ă  recruter de maniĂšre durable. La famille est encore perçue comme la garantie d’une certaine loyautĂ©, d’une durabilitĂ© et d’une homogĂ©nĂ©itĂ© entre la vie professionnelle et la vie Dollinger, Ă  Hoerdt, dans le Bas-Rhin. / Victorine Alisse pour La Croix L’Hebdo Dans la maison alsacienne Ă  colombages oĂč habitent les parents et les grands-parents de Manu, on vivait tous ensemble sous le mĂȘme toit, les grands-parents dans une chambre, les parents dans l’autre, nous en dessous, se souvient Jean-Jacques, qui a rejoint sa belle-famille dans les annĂ©es 1960. Mais
 ce n’était pas bien ! On se sentait toujours observĂ© par notre belle-famille. Il n’y avait que dans son lit qu’on Ă©tait enfin chez soi. L’esprit de force d’une famille, c’est difficile Ă  supporter pour une piĂšce rapportĂ©e ! »Son petit-fils Manu a beau ĂȘtre issu de ce modĂšle, il l’a rejetĂ©. Il Ă©vite d’aborder sĂ©rieusement avec sa compagne Charline l’idĂ©e qu’elle le rejoigne un jour. Elle travaille dans le secteur de l’automobile, Ă  10 km de la ferme. Il est conscient pourtant qu’une telle exploitation serait plus facile Ă  porter Ă  deux. Ils ont fait construire leur maison derriĂšre l’une des granges, oĂč ils viennent d’accueillir leur premier enfant. Ses grands-parents cĂ©lĂšbrent soixante ans de mariage, mais Manu sait que les couples aujourd’hui sont plus fragiles, les individus plus indĂ©pendants, le sens du sacrifice moins prĂ©sent. Dans ce mĂ©tier, si tu n’avances pas, tu recules »C’est Charles PĂ©gouriĂ©, 69 ans, qui prononce cette sentence. Les doigts pleins d’arthrose, il aide dans la nuit encore noire son fils Cyril, 40 ans, Ă  ramasser les pommes de terre Ă  Cajarc, dans le Lot. Charles connaĂźt le travail des champs depuis l’ñge de 5 ans, et sa retraite n’existera jamais vraiment. Cyril ? c’est le meilleur de nous tous ! », promettent les agriculteurs du voisinage. Le calcul de Cyril PĂ©gouriĂ©, le fils de Charles, est simple faire du volume, et se diversifier. Quand Charles a rachetĂ© sa ferme Ă  Cajarc il y a quarante ans, il avait 20 ha. Son fils en a aujourd’hui 100.→ À LIRE. Une meilleure retraite se dessine pour les agriculteursCharles se souvient du moment oĂč la population agricole s’est mise Ă  diminuer. Les voisins venaient lui proposer de racheter leur terre, ou reprendre un bail. Les terres libĂ©rĂ©es par les dĂ©parts des agriculteurs ĂągĂ©s sans relĂšve ont plus souvent servi Ă  agrandir les exploitations en place qu’à lancer des jeunes agriculteurs hors cadre familial. C’est contre ce phĂ©nomĂšne encore rĂ©pandu que se bat la Safer SociĂ©tĂ© d’amĂ©nagement foncier et d’établissement rural, qui Ă  un niveau local rĂ©gule l’accĂšs au foncier PĂ©gouriĂ©, Ă  Cajarc, dans le Lot. / Victorine Alisse pour La Croix L’Hebdo MalgrĂ© ces garde-fous, la course Ă  la terre » est rĂ©elle et alors qu’un agriculteur hĂ©ritait d’une dizaine d’hectares en 1950, il en hĂ©rite aujourd’hui d’une cinquantaine. Le paradoxe, c’est que si les productions se sont multipliĂ©es par dix, leur rentabilitĂ© a drastiquement diminuĂ© avec la baisse des prix rĂ©els. En quelques dĂ©cennies, la production agricole est devenue tributaire des cours fortement volatiles des marchĂ©s spectre de l’endettement Mon fils s’est endettĂ© Ă  hauteur de 380 000 € », confie Charles PĂ©gouriĂ©. Cyril a construit une plateforme qui permet de centraliser la rĂ©colte du maĂŻs de tous les producteurs du dĂ©partement avec l’usine Caussade. Il a aussi construit un hangar de 65 mĂštres de long au-dessus de la ferme il y a quelques mois, afin d’accueillir 200 chĂšvres, une nouvelle il a retapĂ©, seul, l’ancien sĂ©choir Ă  tabac en gĂźte. Il n’a pas pris de vacances depuis trop longtemps », s’inquiĂšte son pĂšre. Charles sait trĂšs bien que l’agrandissement de l’exploitation n’est pas un gage de robustesse Ă©conomique, et que tout cela tient Ă  un fil la santĂ© de son fils. Je ne sais pas si je lui ai fait un cadeau en lui cĂ©dant la ferme »Charles PĂ©gouriĂ©, 69 ansDepuis le dĂ©but des annĂ©es 2000, l’endettement est passĂ© de 37 Ă  42 % du total des actifs des exploitations françaises RĂ©seau d’information comptable agricole, Rica, 2018. Je ne sais pas si je lui ai fait un cadeau en lui cĂ©dant la ferme », soupire Charles, assis seul au bout de la table de sa cuisine. Ce matin-lĂ , Cyril passe une tĂȘte, le visage fatiguĂ© Alors, il rĂ©pond bien aux questions de la journaliste mon pĂšre ? », s’amuse-t-il, l’air pressĂ©.→ LES FAITS. La Dordogne aide ses agriculteurs Ă  partir en vacancesPuis Ă  la seule question que je lui pose en retour Aurez–vous quelques minutes dans les deux jours pour Ă©changer ? », il rĂ©pond Je dors quatre heures par nuit, je n’ai dĂ©jĂ  pas le temps de vivre
 Donc je n’aurai pas le temps pour une interview, non, dĂ©solĂ©. » C’est sans appel. Il s’en va. "Pas une minute", j’ai trĂšs peur qu’il soit arrĂȘtĂ© par un pĂ©pin de santĂ© mon fils, voilĂ  ce qui me fait peur », lĂąche son pĂšre en baissant les yeux. Le plus dur, c’est la solitude »C’est ce que confie Mathilde Gibert, 27 ans. Et ce constat l’a amenĂ©e Ă  faire un choix de vie Ă  contre-courant
 Elle a rejoint la ferme parentale Ă  Saint-Mard, en Seine-et-Marne, juste avant le confinement, aprĂšs avoir mĂ»ri durant trois ans cette reconversion. Ce n’est pas commun dans la rĂ©gion, une jeune femme qui dĂ©cide de reprendre des centaines d’hectares de grande culture maĂŻs, blĂ©, orge, colza et de betterave en conventionnel.→ ANALYSE. Le bio, plus rentable que l’agriculture conventionnelle ?Les Gibert vivent dans la maison de la ferme depuis plus de cent ans. Mais Mathilde, elle, fait exception. Elle aime son indĂ©pendance et la vie parisienne. Elle a donc dĂ©cidĂ© de faire chaque jour l’aller-retour en voiture, une quarantaine de minutes, depuis la capitale, un choix que son pĂšre peine Ă  Gibert et son pĂšre, Ă  Saint-Mard, en Seine-et-Marne. / Victorine Alisse pour La Croix L’Hebdo Lunettes rondes, le teint mate, les ongles faits, un petit haut marin, des tennis blanches comme neuves, Mathilde Ă©coute des podcasts sur son tracteur qui dĂ©chaume un look citadin qui ne cache pas son bon sens agricole » et son franc-parler redoutable. J’ai besoin d’une vie sociale forte, c’est pas une vie de s’enfermer avec ses parents comme on faisait avant. Et si le tracteur permet de se vider le cerveau, les heures passĂ©es seule peuvent aussi faire cogiter, quand on a des idĂ©es noires en tĂȘte. » À mesure qu’elle trace des sillons, les goĂ©lands se servent en vers dans la terre fraĂźchement retournĂ©e.→ À LIRE. Ces agriculteurs qui choisissent de vivre en villeSon expĂ©rience au service installation » Ă  la chambre d’agriculture lui a confirmĂ© que le modĂšle familial peut parfois ĂȘtre contre-productif, voire destructeur. Le choix de reprendre la ferme, de moins en moins d’enfants d’agriculteurs sont prĂȘts Ă  le faire, en tout cas pas de la façon dont les parents l’ont fait. »372 suicides en 2015Les chiffres traduisant un mal-ĂȘtre chez les agriculteurs qui n’ont pas de repreneurs sont Ă©vocateurs. Les questions de transmission font partie des facteurs secondaires de risques psychosociaux, surtout chez les 55-65 ans. Nos agriculteurs sont parfois fiers en apparence. Ils vont entrer en faillite et autour d’eux personne ne s’en rendra compte. C’est comme ça qu’arrivent des drames. C’est arrivĂ© dans des familles que je connais bien », raconte la MutualitĂ© sociale agricole MSA qui voit le mieux ces situations arriver, lorsque les exploitants ne peuvent plus payer leurs cotisations. Elle dĂ©clarait 372 suicides en 2015. L’agriculture, c’est le projet d’une vie entiĂšre »Mathilde Gibert, 27 ansLa mĂšre de Mathilde, Marie-CĂ©cile, a Ă©mis quelques doutes lorsque sa fille a dit vouloir reprendre la ferme. Ma mĂšre a peur que je ne trouve personne. Elle n’a pas tort, ça fait flipper les garçons, une nana qui reprend une ferme ! », lance-t-elle en jouant les grands yeux. Elle n’exclut pas que son ancien petit ami ait pris peur quand il a compris ses intentions. L’agriculture, c’est le projet d’une vie entiĂšre », reprend la jeune femme.→ REPORTAGE. Suicides d’agriculteurs, le monde paysan au bord du prĂ©cipiceEt si les agriculteurs en 2020 ont un point en commun, c’est qu’ils reprennent l’exploitation dans la grande majoritĂ© par choix, et non plus par dĂ©faut. Ils sont lucides devant l’incertitude dans laquelle les mutations climatiques et la marche du monde les plongent, mais conjuguent avec une certaine sĂ©rĂ©nitĂ© cette idĂ©e qu’il est devenu impossible de dire je ferai cela, et je le ferai comme cela toute ma vie ». C’est une gĂ©nĂ©ration qui n’a pas peur de l’inconnu », reconnaĂźt le pĂšre de Mathilde, Christophe, 60 Gibert, Ă  Saint-Mard, en Seine-et-Marne. / Victorine Alisse pour La Croix L’Hebdo Si certains enfants d’agriculteurs doivent se dĂ©tacher du discours de parents inquiets avant de s’installer, c’est parce que demeure le souvenir pas si lointain de tous ceux qui se sont sacrifiĂ©s en termes de revenu et de vie familiale pour faire honneur Ă  l’hĂ©ritage. Dans les familles rouergates et bĂ©arnaises, la tradition voulait jadis qu’une partie de la fratrie parte charron, ou dans des brasseries Ă  la capitale, quittant la ferme souvent petite pour laisser la place Ă  l’aĂźnĂ©. Ces codes ont fonctionnĂ© un temps mais ils ne prĂ©valent histoires de vie dont Mathilde a Ă©tĂ© tĂ©moin Ă  la chambre d’agriculture ne sont pas sans rappeler le film Au nom de la terre, sorti l’an dernier, avec Guillaume Canet. L’histoire vraie d’un agriculteur, Christian, ayant mis fin Ă  ses jours face Ă  d’insurmontables problĂšmes financiers.→ CRITIQUE. Au nom de la terre », un tribut filial au monde paysanLe film fait Ă©tat du croisement des gĂ©nĂ©rations, avec en toile de fond la difficultĂ© Ă  dialoguer en famille Ă  la campagne, et cette phrase du fils Ă  son pĂšre C’est fini le temps oĂč il suffisait de travailler comme un forçat, j’suis un entrepreneur moi, j’investis. Je m’adapte au marchĂ©, je vais de l’avant, que ça te plaise ou non. » La connaissance de la terreMathilde est diplĂŽmĂ©e de l’ISA Institut supĂ©rieur d’agriculture, Ă  Lille, son bagage d’ingĂ©nieur l’a aidĂ©e Ă  comprendre certains mĂ©canismes mais c’est encore son pĂšre, Ă  la tĂȘte de l’exploitation, qui lui dit quoi faire chaque matin. Lorsqu’elle est constructive, la prĂ©sence des parents reste un soutien prĂ©cieux pour l’enfant qui s’ se souvient de tous les jeunes exploitants pleins de bonne volontĂ© qu’elle a vu capoter » quand elle travaillait Ă  la chambre d’agriculture, parce qu’ils n’étaient pas issus du milieu et se retrouvaient seuls. La prĂ©sence des parents peut mettre la pression mais elle apporte le capital, et elle fait aussi gagner beaucoup de temps en apprentissage. » Les parents transmettent, avec la terre, la connaissance de la terre. Aujourd’hui, les jeunes ne veulent plus recevoir de croyances en hĂ©ritage »Pierre Gibert L’agriculture vous tend les bras », c’était le thĂšme du Salon de l’agriculture cette annĂ©e. Le signal est fort et partout il y a urgence Ă  voir des jeunes s’installer. La crise dĂ©mographique initiĂ©e par la pyramide des Ăąges n’en est qu’à ses dĂ©buts 35 % des exploitants actuels ne trouveront pas de relĂšve d’ici Ă  quatre ans. Il y a cinquante ans, il Ă©tait plus facile pour un parent de transmettre sa terre Ă  son enfant, tout comme il Ă©tait plus facile de transmettre sa foi. C’était pour les parents une façon de perpĂ©tuer des croyances. Aujourd’hui, les jeunes ne veulent plus recevoir de croyances en hĂ©ritage », confie Pierre Gibert, le grand-pĂšre de Mathilde, en tapotant la table devant lui du bout de sa les systĂšmes productifsLes enfants qui reprennent la ferme familiale, soit 70 % des exploitations françaises, ont des profils devenus inclassables. Parce que le chemin de la reprise n’est pas tout tracĂ©. Parmi ceux qui reprennent, le dĂ©tour par une vie d’avant », un autre mĂ©tier ou des Ă©tudes supĂ©rieures longues, a souvent permis une prise de recul et le dĂ©veloppement d’un esprit critique. La plupart des jeunes sortent de BTS, oĂč l’on dispense des enseignements pratiques autour de la production.→ TÉMOIGNAGES. Ces jeunes qui veulent devenir agriculteursMais de plus en plus nombreux sont les diplĂŽmĂ©s d’une Ă©cole d’ingĂ©nieur, avec une formation gĂ©nĂ©raliste et souvent plus conceptuelle. Aujourd’hui, les entreprises agricoles sont des affaires complexes, et le chef d’exploitation est amenĂ© Ă  gĂ©rer plus qu’à faire. Qu’ils soient fils de paysans ou non, les nouveaux agriculteurs s’installent plus tardivement et, quand ils s’installent, se sont formĂ©s Ă  des compĂ©tences commerciales et marketing. C’est cet apport qui rend le visage de l’agriculture si multiple. Et cette nouvelle gĂ©nĂ©ration repense les formes et les finalitĂ©s des systĂšmes Lafargue, 28 ans, seul pour gĂ©rer une exploitation de volailles et de grande culture Ă  Saint-Girons, dans le BĂ©arn. / Victorine Alisse Pour La Croix L’Hebdo Pour faire face Ă  la pression fonciĂšre grandissante, il y a des solutions alternatives envisagĂ©es Ă  la reprise la pluriactivitĂ© – ĂȘtre agriculteur mais pas seulement –, les Ă©nergies, pour gĂ©nĂ©rer un revenu grĂące aux toits de ferme recouverts en photovoltaĂŻque notamment, la voie de la transformation du produit, quand cela est possible – en miel, confiture. Les circuits courts sont aussi une alternative Ă  l’impossible agrandissement de l’exploitation autant qu’une façon de renforcer le tissu local. Enfin, la diversification culturale.→ CRITIQUE. Retour sur Terre » le manifeste Ă©cologique des intellectuelsLe sociologue Henri Mendras, auteur de La Fin des paysans 1967, annonçait qu’en l’espace de quelques dĂ©cennies l’agriculture française changerait de logique. La rĂ©ponse, la solution », souvent fantasmĂ©e ou rĂ©ductrice, sera en fait multiple. S’il y a eu l’exode rural au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, c’est parce que l’intĂ©rĂȘt pour la terre s’était perdu. Mais il renouveau de l’appĂ©tence pour les mĂ©tiers de la terre montre qu’ils sont considĂ©rĂ©s comme des mĂ©tiers porteurs de sens. Le confinement a permis de toucher du doigt ce que voulait dire nourrir la population ». C’est la vocation de tous ces jeunes qui se lancent dans l’aventure.
LesannĂ©es 1980 sont peut-ĂȘtre celles qui ont connu le plus de fermetures dĂ©finitives de cinĂ©mas Ă  Paris. Elles marquent la fin d’une Ă©poque oĂč le cinĂ© du coin, pas toujours avenant, proposait des films en exclusivitĂ©, mais aussi des films de genre: arts martiaux, films d’actions, films de vampires et autres sĂ©ries B. Marc a connu
À Albiez, en Savoie, Irma Grange a fait de sa ferme familiale, un musĂ©e de la vie d'autrefois. Dans la vieille bĂątisse, chaque piĂšce est mise en scĂšne pour raconter la vie paysanne au siĂšcle dernier. DĂ©couverte. La Ferme familiale d'Irma Grange a vu passer plusieurs gĂ©nĂ©rations sans prendre une ride. Ici, le temps est figĂ©, le compteur arrĂȘtĂ© aux annĂ©es 50. Cette enseignante Ă  la retraite a voulu garder une trace du mode de vie d'autrefois. Quand Albiez n'Ă©tait pas une station de ski, mais encore un village peuplĂ© de paysans. Dans ce musĂ©e pas comme les autres, elle accueille des enfants et leur raconte comment les familles vivaient ici, il y a plus d'un demi-siĂšcle. Dans la ferme, chacune des piĂšces reconstitue la vie paysanne. Une exposition d'objets commentĂ©e par la propriĂ©taire des lieux. Elle-mĂȘme y a vĂ©cu, enfant. Elle raconte ses souvenirs les femmes qui parcouraient 18 kilomĂštres Ă  pied tous les quinze jours, pour faire les marchĂ©s; les vaches qui dormaient juste en dessous des chambres pour avoir chaud... Un mode de vie qui n'existe plus que dans les livres d'Histoire... et Ă  Albiez. Reportage de JĂ©rĂŽme Ducrot et Franck Ceroni durĂ©e de la vidĂ©o 02 min 14 La Ferme d'antan
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la vie Ă  la ferme en 1960